Dans cette tribune, Hervé Lehman revient sur ce qu’il compare au brouet terrifiant concocté par les trois sorcières de Macbeth et ce, au détriment du vivre ensemble

Quelques brefs extraits et le lien vers FigaroVox / Le Figaro.fr

Extraits :
La première (sorcière) a fait le don de la transparence, en réussissant à faire croire que c’est une vertu. (…) Les juges ont trouvé très bien que l’employé de maison de Liliane Bettencourt enregistre clandestinement celle-ci à son domicile, mais beaucoup moins bien que la procureur de l’affaire Kerviel soit enregistrée à son insu: la transparence, c’est amusant chez les autres, c’est de la violation de la vie privée pour soi.
La seconde sorcière a lancé la malédiction de la délation: encouragement des lanceurs d’alerte, politiques de clémence pour les «repentis», rémunération des indicateurs, site de dénonciation du «Monde», glorification des lettres anonymes, obligations de dénonciation du blanchiment à Tracfin (45.266 dénonciations en 2015). Est-ce vraiment cette société que nous voulons, dont la devise est devenue « dénoncez-vous les uns les autres » ?
La troisième sorcière a distillé le philtre maléfique de l’imprescriptibilité. Au nom de l’idée que la victime doit toujours pouvoir se faire entendre, même vingt ou trente ans plus tard, les juges n’ont eu de cesse de chercher à retarder le point de départ de la prescription, au mépris de la loi. Le législateur a fini par s’incliner.

Commissions, autorités de transparence, lois adoptées à l’unanimité dans l’indifférence générale, rémunération des indicateurs, protection des dénonciateurs, justice qui ne parvient pas à traiter les affaires récentes dans un délai décent, préférant revenir sur des affaires vieilles de plusieurs décennies, Hervé Lehman détaille dans cette tribune les raisons par lesquelles les maîtres-mots de l’opinion publique se sont imposés aux dépens du vivre ensemble et du bien commun.
A lire en intégralité sur FigaroVox : Tribune d’Hervé Lehman – FigaroVox / Figaro.fr

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